L’invité du miroir de Atiq Rahimi
Alors qu’il tournait son film “Notre Dame du Nil”, Atiq Rahimi prend des notes, dessine.
25 ans après le génocide qui a frappé le Rwanda, comment parler de l’horreur ? quels mots choisir ?
Atiq Rahimi ne raconte pas, il conte. Il se laisse “envahir, certes dangereusement, par leur imaginaire, leurs songes”.
100 jours tragiques ne peuvent résumer un pays, ni définir un peuple qui en vient à s’entretuer. Les historiens et les analystes politiques tentent d’expliquer. Ce n’est pas le choix de l’auteur. Il livre un texte personnel, nourri de sa propre histoire. Pour témoigner ? Pour ne pas oublier ? Pour tenter de comprendre ces terribles images “qui envahissent les médias mais pas encore la conscience du monde.”
S’il est difficile de parler d’un ouvrage poétique, je peux cependant partager avec vous toute l’émotion que j’ai eue à lire ce texte extra-ordinaire.
“Certains gardent le silence.
D’autres regardent ailleurs”.
Ne regardons pas ailleurs.
Sandrine