Virginie Ollagnier est tombée sous le charme magnétique de Robert Oppenheimer, dit “Oppie”, le père déclaré de la bombe A… et nous ne pouvons que nous en réjouir !

Grâce à elle, nous suivons avec stupeur le destin incroyable de cet homme, héros de la 2nde guerre mondiale, que l’on va “assassiner” quelques années plus tard.

Nous assistons impuissants à ce complot qui voit naître le complexe industrialo-militaire américain ligué contre cet homme trop humaniste et pacifique.

Comme un puzzle, alternant plusieurs époques, le roman dévoile progressivement un système implacable de manipulations diverses et machiavéliques qui vont permettre de “tuer Oppenheimer”. 

La guerre froide fournira les arguments politiquement corrects pour contrer cet homme aux multiples facettes auquel il est pourtant si difficile de résister… 

Et c’est presque effrayant de découvrir un texte très “contemporain” dans ce qu’il dévoile des manœuvres politiques et de leurs conséquences… quand un discours de “chasse aux sorcières” dans les années 50, qui ne peut mener qu’à la haine, résonne familièrement dans les événements actuels. 

Oppenheimer, visionnaire gênant il y a 70 ans, avait vu juste mais les dirigeants n’ont pas voulu l’entendre…

Un portrait passionnant d’un personnage addictif dans  un contexte politique terrifiant, on ne peut pas sortir indemne de cette lecture.

Sandrine